Quand l’enfant survit à la maltraitance, il peut garder des séquelles :

• neurologiques : paralysie spasticité, épilepsie, retard des acquisitions
• visuelles : baisse de vision séquellaire de l’hémorragie rétinienne, cécité corticale en cas d’atteinte grave du cerveau
• psychologiques : il s’agit d’un stress majeur pour le bébé qui n’en gardera pas un souvenir conscient mais restera néanmoins marqué pour la vie ; l’enfant maltraité peut devenir un adulte maltraitant ; c’est le cycle de la violence.
• familiales : souvent la famille ne résiste pas à ce traumatisme majeur et le couple se sépare.

Pourtant, de nombreux enfants maltraités peuvent devenir des enfants normaux ; il est souvent impressionnant, quand on revoit ces patients à distance, de rencontrer une famille qui a su trouver un fonctionnement normal, même si on devine que cette normalité de façade cache parfois un désarroi profond ; c’est un traumatisme qui ne sera jamais oublié mais qui peut malgré tout être surmonté.

Ceci démontre la puissance de l’enfant, qui fait mûrir ses parents et les faire devenir adultes. pour les soignants, cet espoir nous permet de donner du réconfort aux familles dans la détresse.